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Ukraine : Zelensky à la tribune de l’ONU pendant que Poutine se terre chez lui, hanté par son mandat d’arrêt

Ukraine : Zelensky à la tribune de l’ONU pendant que Poutine se terre chez lui, hanté par son mandat d’arrêt

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, s’est exprimé devant une pléthore de Parlements à travers la planète, en tout cas devant ceux qui comptent le plus dans la direction des affaires du monde. Il a pris la parole devant le puissant Congrès américain, en décembre 2022 à Washington et y refera un tour cette semaine. Mais à n’en pas douter son tout premier discours devant l’Assemblée générale de l’ONU, à New York, est celui qui comptera le plus. Ça fera date parce qu’avant tout c’est le symbole de la résistance de tout un peuple contre son bourreau, le président russe, Vladimir Poutine. Et Kiev tient tellement tête à Moscou que la peur a changé de camp presque 19 mois après l’incursion des premiers chars russes. Pendant que Zelensky s’exprimera devant ses pairs ce mardi 19 septembre son adversaire – Poutine – se terre chez lui, le seul endroit où il est vraiment en sécurité depuis que l’épée de Damoclès de la CPI est suspendue sur sa tête.

L’an dernier le président ukrainien avait dû se contenter d’un message par vidéo pour essentiellement exiger des sanctions contre l’agresseur. Cette année il est là, en chair et en os, comme le témoignage vivant d’un pays qui regarde vers l’avenir alors que le camp d’en face, terrifiant sur le papier, doute de plus en plus à mesure que son espace vital se réduit et que les sanctions l’étranglent. Le discours de Zelensky aura la même tonalité que l’an dernier et cette fois aussi comme en 2022 l’Ukraine comptera ses soutiens…

Mais la nouveauté cette année c’est un projet de résolution pour graver sur le marbre le principe de l’intégrité des territoires nationaux, de leur inviolabilité. On verra qui s’opposera à ce prince fondamental sans lequel la Charte des Nations unies n’est que poussière. On verra qui osera s’y opposer. C’est autre chose que de ne pas condamner formellement les meurtres de masse de Moscou. Là c’est l’heure de vérité pour les nations et un véritable piège pour les moins vertueuses d’entre elles.

L’allocution du président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva vaudra aussi le détour. Rappelons que le Brésil est un allié de premier plan de la Russie en tant que membre du club BRICS, et qu’à ce titre il refuse de suivre l’attelage des sanctions économiques contre Moscou. Lula dégaine plutôt un règlement diplomatique de la guerre. De fait il propose de décréter le statu quo sur la Crimée et que les troupes russes lâchent les autres régions annexées, ce que Kiev refuse catégoriquement, il veut recouvrer tout le territoire ukrainien.

Zelensky ne plaidera pas à l’ONU la livraison d’armes, l’endroit ne s’y prête pas, par contre plaider énergiquement le soutien formel de la cause ukrainienne ça c’est possible. Il s’agit surtout de faire taire les bruits croissants sur des concessions territoriales pour sortir du conflit, des bruits colportés par les amis de Moscou en surfant sur les souffrances générées partout par cette guerre que le monde doit à la seule volonté de Poutine.

Pendant que les dirigeants de la planète discourent à New York il y a des développements sur le terrain militaire. Les forces ukrainiennes avancent dans la région de Robotyne, au Sud du pays, après avoir fait des trous dans la première ligne de défense installée par les troupes russes. A l’Est des percées sont également signalées aux abords de Bakhmout. Par ailleurs les chars américains Abrams ont pris la route de l’Ukraine où ils seront rejoints par les munitions à uranium appauvri, un cocktail explosif qui fera de sacrés dégâts dans les rangs ennemis…

En attendant les avions de combat américains, des F-16 et d’autres fournées de missiles à longue portée. Pour ceux qui en doutaient encore Poutine ne sera pas le grand gagnant de la guerre qu’il a imposée au monde.

 

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