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La France et le piège fatal du Référendum sur l’immigration : Jean Messiha collecte 4,8 millions de signatures pour l’imposer

La France et le piège fatal du Référendum sur l’immigration : Jean Messiha collecte 4,8 millions de signatures pour l’imposer

Cela fait des mois que le Rassemblement national (RN) fait pression sur l’exécutif français pour organiser un référendum sur l’immigration, dont l’issue est connue d’avance. En effet le dernier sondage dit clairement que 7 Français sur 10 sont d’avis qu’il y a trop d’immigrés dans le pays et qu’il faille fermer hermétiquement la porte. Cette fois ce n’est pas le RN qui monte au front mais l’autre frange de l’extrême droite, encore plus radicale, celle incarnée par Eric Zemmour. Le porte-parole de sa campagne électorale – complètement ratée -, le sulfureux Jean Messiha, a encore frappé…

La dernière fois qu’il a fait du bruit c’était pour le lancement de la cagnotte en faveur de la famille du policier qui a abattu le jeune Nahel à Nanterre. Cette fois il propose de tarir tous “ces problèmes” à la source en donnant la parole aux Français. Dans une mise en scène de très mauvais goût il a pondu une vidéo pour défendre ardemment le principe du référendum. L’idée est de ne plus laisser entrer un seul migrant, pour quelque motif que ce soit.

Messiha a dit ceci dans ce film : “Chers amis nous vivons une époque de bascule. Les Lola, les professeurs Samuel Paty et Dominique Bernard, le jeune rugbyman Thomas et tant d’autres que la déferlante constante de l’actualité ont poussés dans les limbes deviennent notre quotidien. Des pans entiers du territoire nous sont quasiment interdits, notre peuple n’y a plus droit de cité car ces zones sont tout simplement devenues des coupe-gorges.

Nos gouvernants sont à la merci d’une autre civilisation qu’ils craignent. En cause, vous le savez, c’est l’immigration, ou plutôt certaines immigrations dont l’afflux atteint des niveaux record. Depuis plusieurs années la France enregistre annuellement près de 500 000 entrées légales et illégales. Tous les cinq ans c’est ainsi l’équivalent de la ville de Paris, la capitale de la France, qui s’installe sur notre territoire.

A cette submersion migratoire s’ajoute un véritable Tsunami démographique. En effet comme vous le savez aujourd’hui presque un tiers des naissances est le fait d’au moins un parent né hors d’Europe. Et rien ne changera si nous ne décidons pas maintenant. La Constitution que nous a laissée le général de Gaulle est très claire : la souveraineté appartient au peuple, elle s’exprime par ses représentants et par le référendum. Pourtant contre la volonté d’une écrasante majorité du peuple français nos représentants n’ont de cesse d’accélérer le processus migratoire.

Parallèlement plus aucun référendum nous a été proposé depuis bientôt 20 ans, et le dernier, celui de 2005, a été trahi en 2008. Nos représentants ne veulent plus nous interroger directement et surtout pas sur le sujet qui est au coeur de leur ADN idéologique, à savoir l’immigration. En un mot comme en mille ils ont peur de nous. Ils savent que 70% d’entre nous sommes opposés à toute immigration supplémentaire, en particulier extra-européenne. Et que nous n’hésiterions pas à le confirmer si la parole nous était donnée par un référendum”, a dit le trublion de l’extrême droite.

A noter que le RIP (référendum d’initiative partagée), théoriquement mis en place en 2008, prévoit de donner la parole aux citoyens si 10% d’entre eux se prononcent clairement pour un sujet. Mais puisque ce dispositif est “mort-né”, selon Messiha, alors place au nouveau RIP : Référendum Imposé par le Peuple. “Je me donne pour ambition d’ici fin 2024 de collecter plus de 4,8 millions de signatures pour montrer à nos représentants, députés et sénateurs, que quand on veut on peut”, a asséné le camarade de Zemmour.

Pour finir il a annoncé la mise en place de la plateforme vivrefrançais.com pour permettre aux citoyens de signer en ligne.

Rappelons que l’idée d’organiser périodiquement des référendums sur de grands sujets de société, y compris l’immigration, a été avancée par le chef de l’Etat Emmanuel Macron il y a quelques mois. Il est revenu sur ce dossier au début du mois dernier et a même proposé aux chefs de partis d’en débattre le 17 novembre 2023 à Saint-Denis. Mais voilà : les responsables politiques, notamment ceux de gauche, ont estimé que le sujet est trop clivant, trop explosif pour être jeté comme ça sur la place publique…

Mais au fond ce que les anti-référendum redoutent le plus c’est que la déferlante raciste et xénophobe l’emporte largement, un cataclysme dont la France se remettrait difficilement dans cette conjoncture nationale et internationale agitée. Et vu la tonalité du discours de Messiha ils ont raison de craindre le pire.

 

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