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Le Non-alignement d’Alger paye : Washington et Moscou courent derrière lui

Le Non-alignement d’Alger paye : Washington et Moscou courent derrière lui

Très discrètement, les USA ont manoeuvré dans les coulisses du Sommet de la Ligue arabe, qui a eu lieu à Alger les 1er et 2 novembre 2022. Certes l’action des Américains n’avait pas la flamboyance et l’éclat de l’intervention du président russe, Vladimir Poutine, mais sa portée est tout aussi importante…

L’ambassadrice des États-Unis en Algérie, Elisabeth Moore Aubin, a été vue au Sommet d’Alger – normal me direz-vous -, mais il y avait aussi la secrétaire d’État adjointe par intérim pour les affaires du Proche-Orient, Yael Lambert, rapporte Algérie 360° ce jeudi. Et elles sont venues pour une seule chose : Réaffirmer la détermination de Washington à consolider son partenariat avec l’Algérie dans plusieurs secteurs. C’est déjà le cas dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie et de la santé, mais les Américains veulent aller bien au-delà. Ce qui explique la visite prochainement du représentant spécial américain pour le Commerce.

En fait ce que certains sénateurs américains reprochent à Alger est en train de faire sa force : Ses dépenses militaires. Un niveau d’équipement qu’on a mesuré lors de la parade militaire du 5 juillet 2022, même si une bonne partie de cet arsenal est estampillée Russie. Tant pis, semblent dire les Américains, il n’est pas question de lâcher et de perdre de vue l’Algérie, “un leader régional dans la promotion de la stabilité et de la sécurité“. D’ailleurs le secrétaire d’État Antony Blinken était essentiellement venu à Alger en mars dernier pour ça.

«Les États-Unis sont fiers de leur partenariat avec l’Algérie, en tant que leader régional dans la promotion de la stabilité et de la sécurité». C’est ce qu’a publié le bureau du Proche-Orient du département d’État américain, au terme de la réunion entre le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra et Yael Lambert. Tout ça alors que Washington sait pertinemment qu’Alger ne lâchera pas son solide allié russe et qu’il travaille sur son intégration au sein des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud)…

Donc finalement les faits donnent raison au président algérien, Abdelmajid Tebboune : Le principe du non-alignement sur l’échiquier mondial, faire affaire avec tout le monde au nom des intérêts suprêmes de la nation (la Russie, la Chine, la France, les USA, l’Afrique, etc.). Mais évidemment c’est une géopolitique périlleuse dont il faut avoir les moyens, et Alger les a grâce à ses ressources – le gaz et le pétrole – qui en font un passage obligé dans cette conjoncture mondiale tourmentée.

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