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Mali : Hollande avait sauvé Bamako en 2013, ils reviennent et cette fois la France n’aidera pas

Mali : Hollande avait sauvé Bamako en 2013, ils reviennent et cette fois la France n’aidera pas

C’est incontestable puisque ce sont des faits avérés, en dépit de la machine de la propagande russo-malienne : Les troupes françaises ont permis de “contenir la progression du terrorisme” au Mali, a déclaré hier mercredi la Première ministre française Elisabeth Borne. C’est tellement vrai que depuis le départ des Français le pays est englué dans des cycles de violence dont il ne voit pas le bout. Et ce ne sont pas les promesses mirobolantes de Vladimir Poutine qui y changeront quoi que ce soit, lui qui a commencé une guerre – en Ukraine – qu’il est incapable de finir et qui est désespéré au point de se rabattre sur un pays – la Corée du Nord – qui n’a absolument pas les moyens de ses ambitions, à part affamer la moitié de sa population.

Certains discours voudraient faire croire à l’échec de notre engagement militaire dans les opérations Serval et Barkhane. Nous pouvons être fiers de ce qu’ont fait nos soldats au Sahel, ils ont rempli leur mission: permettre aux pays que nous étions venus aider, à leur demande, de faire face aux groupes terroristes“, a déclaré Mme Borne devant l’assistance à l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN)…

Et encore une fois elle a parfaitement raison, sur toute la ligne. “Un peu plus d’un an après le départ du dernier soldat français du Mali, chacun peut mesurer combien notre présence sur place permettait de contenir la progression du terrorisme et contribuait à protéger les populations“, a-t-elle ajouté.

Les derniers carnages, deux en moins de 24 heures, avec des dizaines de morts, illustrent les propos de la Première ministre française. «Le Mali est en passe de subir plus de 1000 événements violents impliquant des groupes islamistes militants en 2023, ce qui éclipserait les niveaux de violence record de l’année dernière et représenterait une multiplication par presque trois par rapport au moment où la junte a pris le pouvoir en 2020», commente le Centre d’études stratégiques de l’Afrique.

On en est là, avec une armée qui n’a pas la capacité ni matérielle ni opérationnelle de sécuriser un territoire de 1 241 238 km2, alors que c’était la promesse réitérée des coups d’état de 2020 et 2021. Le Mali n’est pas le Gabon, même si un putsch n’est jamais un signe de bonne santé. A Bamako la seule donne qui a changé depuis ce sont des militaires qui se sont habitués aux dorures du pouvoir et qui s’y cramponnent au point d’avoir fait voter une Constitution pour ouvrir un boulevard à leur chef, le colonel Assimi Goïta, pour les prochaines élections.

Tout ce beau monde a oublié ce pour quoi la France était venue à la rescousse en  2013, quand les djihadistes étaient aux portes de la capitale, Bamako. L’ex-président français François Hollande avait immédiatement mobilisé son armée pour repousser l’assaut. Sans cela les terroristes de tous bords feraient encore la loi dans tout le pays et pas seulement sur des pans du territoire.

Aux groupes djihadistes qui pullulent dans la région et bougent comme bon leur semble, la junte, qui n’a tenu aucune de ses promesses, devra ajouter le réveil des mouvements indépendantistes armés du nord, majoritairement des Touaregs. Les affrontements entre les séparatistes et l’armée malienne ont repris depuis fin août dernier et montent en intensité. De fait les accords de paix signés à Alger en 2015 sont enterrés. Une agitation qui fait les affaires des extrémistes affiliés à Al-Qaïda et à l’État islamique (Daech).

A côté la Russie, pour justifier l’injustifiable – l’incursion en Ukraine -, fait la promotion d”une véritable doctrine de révisionnisme historique qui, si elle faisait école, pourrait conduire à une multiplication des conflits ouverts“, en Afrique, dans le Caucase ou en Asie, souligne la Première ministre française…

Les Africains commencent à s’éveiller face à cette réalité, en témoigne l’affluence moindre lors du deuxième sommet entre la Russie et l’Afrique. Mais combien de tragédies d’ici une prise de conscience générale sur la dangerosité des sirènes de Moscou, qui jusqu’ici n’a rien apporté de concret au continent africain ?

 

 

 

 

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