Des électeurs contraints de choisir entre deux candidats – la démocratie américaine a aussi ses tares – vieux et usés jusqu’à la moelle ; l’un frappé par la limite d’âge (81 ans) avec son corollaire de gaffes, oublis et bévues ; l’autre (77 ans) englué dans ses casseroles judiciaires et qui vient d’essuyer un déballage torride en plein tribunal, signé par une ancienne star de films pornographiques… Il est évident que la première puissance mondiale, les USA (ils le sont encore plus depuis que la 2e, la Chine, se débat dans ses affres économiques et financiers), mérite mieux comme destin. Mais qui pour éviter aux Américains les tuiles Joe Biden et Donald Trump ?
La carte Obama après le flop Kamala Harris…
Ils ont fait le vide dans leurs camps et atomisé tous ceux qui pouvaient leur faire de l’ombre. Le remplaçant du président Biden ne sera certainement pas sa vice-présidente Kamala Harris ; elle a fait un démarrage en trombe, avec un profil métissé doublé d’une femme à poigne qui avait tout pour séduire. Mais la dame n’a jamais pu sortir de sa coquille. Il faut dire aussi que le Parti démocrate et son patron – Biden – lui ont bien savonné la planche…
Quant à Trump, l’aile dure du Parti républicain et les électeurs, de plus en plus radicaux, ont fait le travail à sa place. Et pourquoi pas l’ex-Première dame Michelle Robinson-Obama pour mettre tout le monde d’accord et surtout pour présenter une offre politique digne des enjeux aux Etats-Unis et dans le monde, avec deux guerres dont personne ne connait l’issue ?
L’option Mme Obama… Cette hypothèse farfelue de prime abord n’est pas la nôtre mais celle du très sérieux journal allemand “Der Spiegel”, qu’il a exposée le 5 mai 2024 sur la base de confidences recueillies auprès des responsables démocrates américains. Il se dit même que Biden pourrait jeter l’éponge en août 2024, lors d’un congrès du parti à Chicago, pour laisser passer la très sémillante épouse de l’ex-président Barack Obama. Les mauvaises langues disent même que c’est la brillante avocate, encore plus brillante que son mari, qui a fabriqué le phénomène Obama.
L’impossible 2e mandat de Biden
Bon, l’état-major de Biden s’est mis en branle et la machine électorale tourne déjà, il est très peu probable que quelque chose puisse les stopper, à moins d’une catastrophe nationale. Mais vu l’état dans lequel est le pays tout est possible. Certes économiquement les USA vont bien, avec une croissance solide et un chômage historiquement bas, mais la société américaine est fractionnée. Personne n’est content de la gestion de la guerre au Proche-Orient. La Maison Blanche vient de freiner des quatre fers en gelant la livraison des bombes qui ont ravagé Gaza, mais la décision est tombée tardivement…
Trop peu et trop tard, c’est aussi ce qui pourrait arriver sur le front ukrainien. Certes Biden s’est battu pour que les 61 milliards de dollars soient débloqués par le Congrès, mais combien de temps avant que l’aide se matérialise et surtout après quels dégâts infligés par la Russie ? Si le président n’a pas pu être décisif sur ces sujets et bien d’autres (il y a aussi la Chine et Taïwan, la Corée du Nord…) que pourra-t-il bien faire dans un second mandat, avec des pépins de santé qui monteront crescendo ?
Le casse-tête sera le même avec le républicain en face, Trump. On sait le mal qu’il a fait à la démocratie américaine, l’état dans lequel il l’a laissée quand on l’a obligé à lâcher son fauteuil après une défaite électorale qu’il conteste jusqu’à présent et pour laquelle il a promis de se venger. L’ex-président a annoncé la couleur en affichant ses accointances avec des leaders qu’un démocrate ne doit pas fréquenter. Et la relève au sein du Parti républicain est encore plus terrifiante.
Mme Obama n’est pas Mme Clinton
Finalement l’hypothèse Michelle Obama n’est pas si farfelue au regard de l’impératif du sauvetage national. Son mari n’a pas tenu les promesses du fameux discours du Caire, ses deux mandats ont laissé un monde encore plus divisé que quand il est entré à la Maison Blanche, les guerres en Ukraine et au Proche-Orient le prouvent. Mais l’histoire entre Barack Obama et l’Amérique n’est pas terminée, à défaut d’un troisième mandat peut-être que son épouse ouvrira une autre page…
Un mandat par procuration diraient certains, celui que Hillary Clinton n’a jamais pu décrocher après le règne de son mari Bill. Michelle Obama elle n’est pas cadenassée dans cette image de bourgeoise – même si dans les faits elle l’est – et froide technocrate qui a fait chuter Mme Clinton, alors pourquoi pas. Après tout ça ne peut pas faire plus de mal à un pays dont les horizons politiques n’ont jamais été aussi bouchés.
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