Ce dernier palier qui le met plus que jamais sur le banc des accusés, le maître du Kremlin, Vladimir Poutine, l’a allègrement franchi hier jeudi 29 septembre dans la soirée. Très officiellement – en tout cas pour Moscou -, Zaporijia et Kherson font désormais partie de la Russie, rejoignant “la République populaire de Donetsk” et “la République populaire de Louhansk”, en dépit de la levée de boucliers des Occidentaux. Poutine célébrera en grande pompe ce vendredi son énième coup porté à l’Ukraine et à ses soutiens…
Que feront Biden, Macron et compagnie ?
Les Européens n’ont pas attendu ce qu’ils qualifient de “parodies” de référendums pour frapper l’économie russe, avec une nouvelle batterie de sanctions ; les USA devraient suivre, conformément aux menaces réitérées de Washington. Les précédents tours de vis n’avaient en rien troublé le président russe, les prochains ne devraient pas avoir plus d’impact dans la course folle de Poutine qui mène toute l’humanité vers des rivages très périlleux…
Que faire face à quelqu’un qui n’a plus rien à perdre, qui joue son va-tout et qui en plus est assis sur plus de têtes nucléaires que la première puissance militaire de la planète, les Etats-Unis ? Ce sont les questions qui doivent tarauder en ce moment même tous les leaders occidentaux : Le président français, Emmanuel Macron, qui par ailleurs a moult problèmes internes, son homologue américain, Joe Biden, qui a aussi les siens, etc. Poutine les empêche tous de dormir…
Les germes de l’impuissance occidentale
Les leaders occidentaux sont dans un inconfort qu’ils n’ont jamais connu de leur vivant, obligés de réagir après les actions de Moscou, de piloter à vue, d’improviser, etc. Bref, ils ne peuvent pas se mettre au niveau de Poutine, ce n’est pas dans leur ADN…
Le président russe a répété dernièrement qu’il est déterminé à aller jusqu’au bout pour imposer un nouvel ordre mondial, une alternative à l’hégémonie occidentale, essentiellement américaine. Il n’est pas le seul à le penser, d’autres l’ont dit haut et fort jusqu’au siège de l’ONU, à New York ; par ailleurs Poutine est loin d’être totalement isolé économiquement en dépit de tout ce qu’ont fait Biden, Macron et compagnie pour lui couper les ailes. Certes ils ont contraint son ami, le président turc, à le lâcher mais ça reste partiel et il est à peu près certain que Recep Tayyip Erdogan n’a pas dit son dernier mot…
Tout cela pour dire que Moscou reste un problème pour ses adversaires, fussent-ils très puissants. Poutine a toujours des coups d’avance que ses adversaires sont incapables d’anticiper, parce que leurs mentalités ne sont pas les mêmes. Et puis que faire face à un type capable de sacrifier des dizaines de milliers de soldats pour une cause qui dépasse l’entendement ? Poutine sait très bien que ses adversaires occidentaux ont horreur du prix du sang, leurs opinions publiques ne l’accepteraient pas, Moscou profite de cette vulnérabilité des démocraties.
S’ils ne le stoppent pas il fera ce qu’il a dit
Dieu seul sait ce qu’il y a dans la tête dans la tête du maître du Kremlin, ce qu’il est capable de faire, jusqu’où il est capable d’aller. Le président ukrainien lui prête la possibilité de commettre l’horreur suprême, larguer des bombes nucléaires. Ce qui est certain c’est que si les Occidentaux ne le stoppent pas il fera ce qu’il a dit : Etendre les frontières de la Russie pour retrouver la grandeur d’antan. Personne ne l’a cru quand il a dit qu’il marcherait sur l’Ukraine, seul le renseignement américain l’a pris au sérieux et encore c’était dans le tard. Maintenant on a une nette idée sur ce dont il est capable…
En attendant l’Ukraine et le monde entier payent le prix de cette guerre irrationnelle et qui défie toute logique, à part celle de son artisan, Poutine. L’humanité fait face à un risque sécuritaire qu’il n’a pas connu depuis la seconde guerre mondiale, à ajouter au long cycle de cataclysmes économiques…
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